« J’ai envie d’aider les autres parce que j’ai été fort aidé.

C’est par ces mots que Ramin, jeune réfugié afghan arrivé en Belgique sans connaître un mot de français, évoque son avenir. Aujourd’hui, il a été rejoint par sa famille, suit sa scolarité à Louvain-la-Neuve, et construit un nouveau départ plein d’espoir. Grâce à un réseau solidaire, à un accueil bienveillant, et à un accompagnement humain — dont celui de Mentor Jeunes — il trace progressivement son chemin vers une vie épanouie et réellement ancrée dans son pays d’accueil. 

Un parcours fait d’obstacles… et de solidarité.

À 14 ans, Ramin quitte l’Afghanistan pour fuir les Talibans. Seul, il arrive en Belgique, sans connaître le français, sans réseau. D’abord accueilli dans des centres Fedasil à Bruxelles puis à Charleroi pendant près d’un an et demi, la suite de son parcours s’éclaire lorsqu’il rencontre une famille d’accueil grâce à un processus de « matching » — une démarche mise en place par Mentor Jeunes pour faire correspondre au mieux les attentes du jeune et celles de la famille.

Avec sa famille d’accueil située en Brabant wallon, Ramin trouve bien plus qu’un toit : un environnement d’écoute, de partage, d’apprentissage. Sa nouvelle vie scolaire à Louvain-la-Neuve, ses amitiés, son intégration progressive à travers la langue, les activités — tout commence à prendre forme.

La solidarité comme moteur de l’intégration

Ce reportage met aussi en lumière les autres maillons de la chaîne de solidarité :

• Le rôle du Vicariat du Brabant Wallon, qui s’est chargée de trouver un logement pour la famille de Ramin, même si ce n’est pas dans ses missions habituelles, mais cela s’inscrit dans sa vocation d’engagement social.

• Les efforts des parents, qui malgré le choc culturel et la barrière de la langue, souhaitent s’intégrer, apprendre le français, contribuer, trouver un travail.

• La communauté, la famille d’accueil, le soutien local, qui donnent à Ramin non seulement l’appui matériel ou logistique, mais surtout le sentiment d’être reconnu, entendu, accueilli.

Mentor Jeunes : faire du lien, une mission concrète

Mentor Jeunes veille à préparer au mieux les familles d’accueil. Le matching entre jeunes et famille d’accueil est une de nos pratiques fortes : il ne s’agit pas de proposer un hébergement, mais de construire une relation durable et enrichissante pour tous.

Le témoignage de Ghislain, la famille d’accueil de Ramin, l’illustre bien : « ça a été une belle rencontre entre Ramin et nos trois enfants. Ramin était un peu comme un frère pour eux, ils ont appris de lui et lui a appris d’eux. »

Pourquoi cette histoire compte

• Parce qu’elle montre que l’engagement citoyen transforme des vies concrètement, au-delà des discours.

• Parce que l’intégration ne se fait pas seule : elle nécessite un accompagnement global — langue, logement, relations sociales.

• Parce que chacun peut jouer un rôle : famille d’accueil, bénévole, institution, citoyen.

Et vous, que pouvez-vous faire ?

Si cette histoire vous touche, voici quelques pistes pour agir :

• Devenir famille d’accueil ou soutenir les mineurs étrangers non accompagnés

• Devenir parrain ou marraine pour un mineur étranger non accompagné

• Soutenir Mentor Jeunes en faisant un don ponctuel ou régulier

• Partager ce reportage et en parler autour de vous

Nous remercions chaleureusement Ramin, sa famille d’accueil, et tous les acteurs (tuteurs, écoles, CPAS, etc…) qui rendent possible ce type d’accompagnement. Ce reportage est un exemple fort de ce pourquoi nous œuvrons chaque jour : tisser des liens avec les mineurs en exil